Rapport NMC Horizon 2016 : défis éducatifs et technologies émergentes

Le présent billet pour vous faire part de quelques réflexions issues de la lecture du nouveau « NMC Horizon Report 2016 », paru très récemment, et en particulier des 2 chapitres : « Blending Formal and Informal Learning » et « Improving Digital Literacy Learning ».

On peut être heureux que, aujourd’hui, les possibilités d’apprentissage informel augmentent beaucoup grâce à une multitude de ressources d’apprentissage accessibles via Internet : « In an age of video tutorials, open content, and social media, it is easy for people to find ways to learn and gain new skills anytime, anywhere » (Johnson et al., 2016, p.22). On peut s’attendre à ce que ces possibilités d’apprentissage informel soient de plus en plus exploitées par des personnes qui, après quelques années dans un emploi, veulent faire évoluer leur parcours professionnel ainsi que par de plus jeunes étudiants, passionnés par un domaine ou une thématique, en dehors de leur voie d’étude principale.

N’est-il pas souhaitable alors que ces apprentissages informels puissent être pris en compte par les universités ? Autrement dit, comment ne pas souhaiter plus de possibilités de parcours hybrides basés sur des apprentissages formels et informels ? Pourtant, « Most higher education institutions still exclusively speak the language of course credits, not incorporating prior informal experience as a placement factor » (Johnson et al., 2016, p.22). Mais l’existence d’un « lack of scalable ways to qualify learning that happens beyond the classroom » (Johnson et al., 2016, p.22) est une difficulté essentielle à dépasser pour que les universités puissent reconnaître des apprentissages informels.

Il ne s’agit cependant pas pour les universités de jouer le simple rôle d’une institution qui reconnaisse des apprentissages informels, atteints ailleurs et totalement indépendamment d’elle. On peut prendre ici l’exemple de la « digital literacy ». Les compétences qu’elle regroupe se développent certainement en partie lors d’apprentissages informels. Mais « even though students and instructors use mobile devices regularly, they still need technical, logistical and pedagogical support from institutions to understand how to use them for learning purposes » (Johnson et al., 2016, p.22).

Autrement dit, l’université pourrait accueillir des apprenants informels et leur proposer des apprentissages formels afin de leur permettre d’aller plus loin dans leurs compétences. Le rapport NMR Horizon 2016 souligne cependant que, pour la culture numérique, on a aussi un « lack of consensus on what comprises digital literacy » (Johnson et al., 2016, p.24). Pour que les apprentissages informel et formel puissent se compléter à l’université sur cette thématique, un référentiel de compétences est à construire.
Johnson, L., Adams Becker, S., Cummins, M., Estrada, V., Freeman, A., and Hall, C. (2016). NMC Horizon Report: 2016 Higher Education Edition. Austin, Texas: The New Media Consortium.

http://www.nmc.org/publication/nmc-horizon-report-2016-higher-education-edition/

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