La classe renversée de Jean-Charles Cailliez
Pendant le colloque Auptic2018 « Les technologies au service du pédagogique » (21-23 novembre à Bienne), j’ai eu la possibilité d’assister à la conférence plénière de Jean-Charles Cailliez, professeur de biologie cellulaire et moléculaire à l’Université de Lille en France, pendant laquelle il a présenté la classe renversée, méthode qu’il utilise avec ses étudiant-e-s et qui a été adoptée par plusieurs de ses collègues de l’université.
Dans la classe renversée, l’enseignant amène les étudiant-e-s à chercher les ressources nécessaires pour construire eux-mêmes le cours. J.-C. Cailliez explique cette méthode comme suit :
« Dans une classe renversée – que j’appelle pour ma part méthode en « do-it yourself » – on ne fournit rien aux étudiants. Charge à eux de construire le savoir, le contenu du cours, par eux-mêmes et en équipes. De plus, comme il est admis que la meilleure façon d’apprendre, c’est d’enseigner, on peut aller jusqu’à proposer aux étudiants de « faire le cours » à leurs collègues, voire au professeur ! On renverse ainsi les postures : dans certaines phases de la classe renversée, les étudiants jouent le rôle du prof et le prof celui des élèves : les étudiants peuvent aller jusqu’à construire l’examen, et pour cela, rien ne les empêche d’interroger le prof… et de le noter ! ».
Pendant la conférence, J.-C. Cailliez a aussi parlé de l’importance des outils d’apprentissage, technologiques ou non, car ils deviennent les ressources principales pour les étudiant-e-s pour développer le cours. Par contre, les outils ne doivent pas être imposés ; c’est l’étudiant-e qui choisit celui qui lui convient le plus, selon ses besoins. Dans une classe renversée, nous trouvons donc des ordinateurs, mais aussi des tableaux noirs et des livres.
Voilà une vidéo où J.-C. Cailliez explique la classe renversée et sa mise en pratique dans sa classe.
Source : Agora n.13
