Pêche aux ressources pendant le colloque AUPTIC2018

Le colloque Auptic2018 « Les technologies au service du pédagogique » (21-23 novembre à Bienne) vient de se terminer. Je vais consacrer ce billet de blog à la pêche aux ressources que j’y ai effectuée.

Je commence en repensant au billet précédent de notre blog, écrit à propos de la conférence « Classe inversée » de J.-C. Caillez. Pendant la conférence, j’avais noté que celui-ci disait à propos de sa classe renversée : « Dans ma classe, on fait le cours à 50 cerveaux ».

Continuons par quelques informations sur la question : « Prise de notes en classe : numérique ou manuscrite ? ». Une analyse de 15 étudiants du secondaire utilisant une tablette amène quelques résultats à considérer à ce propos :

  • La prise de notes manuscrite étant plus lente, elle permet/oblige plus de réflexion en même temps que l’écriture. La prise de notes étant plus efficace si l’engagement cognitif est important, cette lenteur semble avantageuse. De plus, les auteurs de l’analyse ont vu plus de dessins, plus de schémas et plus de notes personnelles dans les notes manuscrites.
  • La prise de notes numérique offre des fonctions intéressantes : meilleure lisibilité, rapidité, possibilité multimédia, recherche par mots-clé, collaboration, aide à la correction, mise en forme rapide, etc. Cependant, ces fonctions sont peu utilisées et les étudiants prennent plus de notes verbatim que lors de notes manuscrites. Il est à noter à ce propos que les étudiants n’utilisaient pas le stylet, donc pour les schémas…
  • A la vue de cette comparaison, les auteurs de l’analyse se demandent le niveau de compétence réel des étudiants. Ils ajoutent que la prise de notes devrait être enseignée sinon les stratégies qui émergent sont peu efficaces.
  • Notons que cette analyse a été faite sans prendre en compte l’exploitation des notes après le moment de la prise de notes lui-même. Il conviendrait en effet d’analyser également les différences entre ces deux façons de noter si on considère l’activité plus globale : prise de notes en cours + réorganisation des notes + réutilisation de ces notes dans production ultérieure (pour documenter un travail écrit ou préparer un examen)
  • Plus d’information sur cette analyse :
    Giroux, P., Pépin, A., Gagnon, O., Cody, N., Coulombe, S., & Gauthier, D. (2018). Prise de notes en classe : numérique ou manuscrite ? Colloque Auptic2018 “Les technologies au service du pédagogique,” Bienne 21-23 novembre. Retrieved from https://drive.google.com/file/d/1ckAi_y7ez2bPhpBGm6P7FUKPp8f7Kw36/view
Pour conclure, plusieurs autres ressources en vrac :
  • La vitrine technologie-éducation (VTÉ) a pour mission de guider les choix des établissements d’enseignement supérieur québécois en matière de technologie éducative : https://www.vteducation.org/fr
  • L’université de Louvain propose une aide aux enseignants désireux d’utiliser des vidéos dans leurs cours : « Exploiter des vidéos » (pages incluses dans le site « Mediatice » Exploiter les médias pour dynamiser vos cours »)
    • on y trouve de l’aide aussi bien pour mieux définir son projet vidéo que pour répondre à des questions techniques ou pédagogiques.
  • Le modèle SAMR de Puentedura, analysant 4 grands usages des technologies dans l’enseignement (Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition), semble être de plus en plus cité et utilisé.
  • Le modèle ICAP fait l’hypothèse que plus le niveau d’engagement cognitif de l’étudiant avec les ressources d’apprentissage est haut (selon 4 modes: passif,actif, constructif et interactif), plus l’apprentissage est augmenté. Dans l’article cité ci-dessous, une analyse est faite par les auteurs qui conforte la validité du modèle sur les activités de prise de notes, carte conceptuelle et « auto-explication ».

 

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