Quels usages des TIC pour les étudiant.e.s à l’université?

Dans ce billet de blog, je me suis interrogée sur l’utilisation des TIC par les étudiant.e.s de l’université de Fribourg lors de leur formation. Outre la prise de notes à l’aide d’un ordinateur ou d’une tablette, la réalisation des travaux ou encore la recherche sur Google, existe-t-il d’autres « traces » (photographies, enregistrements audios ou vidéos, documents, etc.) récoltées par les étudiant.e.s de cette université et pour quelle utilité?
Je me suis particulièrement intéressée aux traces et à leur utilisation en raison d’une recherche menée en 2014-2015 à la Haute école pédagogique (HEP) de Fribourg. La recherche avait pour thème « Utiliser une tablette numérique pour développer des compétences réflexives chez les enseignants en formation? » (Sieber, M. et Coen, P.) et les résultats ont été présentés à la conférence TICE 2014 (la vidéo se trouve ici).

Les entretiens menés pour la recherche ont fait émerger que l’appropriation d’une tablette numérique variait en fonction (cf. schéma en-dessous):

  • du sens que les participant.e.s avaient donné à l’étude mentionnée: quels sont les éléments qui poussent ces personnes à suivre une formation et à utiliser un outil TIC dans la formation?;
  • des facteurs : quelle était leur attitude face à la formation, de quels soutiens disposaient ces personnes, quelle était l’infrastructure de l’institution ou encore quelles étaient les compétences technos des participant.e.s ;
  • des traces récoltées : quelle était la nature des traces (photographies, prises de notes, enregistrements audio ou vidéo, etc.), pourquoi les avoir récoltées et pour quelle utilisation?;
  • et de la réflexivité des futur.e.s enseignant.e.s sur les traces et leur auto-évaluation: l’utilisation des traces leur a-t-elle permis de réfléchir sur leur pratique et leurs apprentissages pour s’améliorer?
Au terme de la recherche, nous avons vu que l’auto-évaluation et la réflexivité étaient influencées par le sens, les facteurs et l’intentionalité de la récolte des traces, mais également que cette auto-évaluation influencera, à son tour, le sens pour la formation et l’utilisation des TIC pour autant que l’auto-évaluation soit conscientisée.

 

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Revenons-en à l’utilisation des TIC par les étudiant.e.s de l’université de Fribourg. Pour ma part, voici quelques possiblités envisagées quant à la récolte de traces et à leur utilisation pour la formation.
  • Photographies: d’une slide lors d’une présentation/conférence; d’un livre pour garder les références; d’une feuille de notes d’un collègue; un print screen d’une page internet ; etc.;
  • Enregistrements vidéo: autoscopie de sa propre présentation pour observer sa gestuelle, le rythme de parole ou encore l’intonation de sa voix , de même que pour analyser la structure de la présentation et son contenu;
  • Enregistrements audio: d’une conversation avec un professeur ou un collègue; d’un entretien pour une recherche; d’un cours (pour soi ou pour un collègue).
  • Outils de prise de notes: qui permet de stocker toutes ses notes en un même endroit et d’en disposer sur l’ordinateur, la tablette ou encore le smartphone (p.ex. Evernote, Notability, Dropbox, Word, etc.). Certains outils permettent d’annonter des documents (Evernote), par conséquent il serait envisageable de stocker des bons/mauvais travaux et d’en noter les points forts ou points faibles pour l’avenir.
  • Outils de recherche: moteurs de recherche sur le net (Web of Science, base de données de la BCU, etc.) ou autres applications plus spécifiques (notamment sur les tablettes ou les téléphones portables).
  • Espaces de stockage: des références (Zotero), de documents ou d’images (Evernote, Dropbox, Google Drive, etc.), de liens (Evernote ou diigo)
  • Réseaux sociaux: échanges d’informations par email, Skype pour réaliser un travail à deux (ou plus), Google Drive pour travailler en collaboration sur un document; Whats’app pour obtenir rapidement une information d’un ami.
Il existe sans aucun doute de nombreuses possibilités pour récolter des traces. Tous ces outils permettent non seulement d’être efficace dans la tâche de l’étudiant.e, mais également de se créer un environnement personnel de travail (PLE) pour l’avenir.
La recherche de la HEP Fribourg m’a alors amenée à penser que ces traces récoltées mériteraient d’être analysées. L’étudiant.e de l’université pourra par exemple améliorer ses présentations en visionnant la vidéo (autoscopie), reprendre les remarques de ces derniers travaux pour en tenir compte et améliorer ses futurs travaux, ou encore réfléchir sur sa manière de travailler pour en augmenter l’efficacité.
En réalisant ce travail (auto-évaluation – réflexivité), l’étudiant.e de l’université pourra alors prendre conscience de l’importance d’utiliser les traces (pour en récolter de manière intentionnelle) et comprendra l’importance de la formation (sens). Concernant les facteurs, l’université de Fribourg propose un soutien aux étudiant.e.s sous forme de cours, de scénarios online (myple.ch) ou encore de soutien individualisé.
Par conséquent, plus aucune excuse! Les étudiant.e.s de l’université de Fribourg disposent de toutes les ressources nécessaires pour devenir maîtres de leurs apprentissages à l’aide des TIC!

Référence:

Sieber, M. et Coen, P. (21.11.2014). Utiliser une tablette numérique pour développer des compétences réflexives chez les enseignants en formation? Conférence: Bézier, TICE 2014.

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