Sur Facebook, 4.74 personnes nous séparent

Selon la théorie des six degrés de séparation, établie par Frigyes Karinthy en 1929, et reprise en 1966 par le psychologue Stanley Milgram dans son étude du « petit monde« , n’importe quel individu peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de relations individuelles de six personnes. A l’époque, Milgram avait réalisé son expérience en demandant à 296 volontaires américains de transmettre une lettre à une personne donnée (aussi aux USA), en la faisant passer de main à main à des amis et amis d’amis (il faut noter que seules 64 lettres étaient arrivées à destination, ce qui limite quand même la validité du résultat obtenu).

A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, est-ce que ce chiffre est encore valable ? Des scientifiques de l’Université de Milan ont voulu le savoir. En analysant des données fournies par Facebook (ce qui représente  un échantillon de 721 millions d’utilisateurs avec 69 milliards de liens d' »amitié »), ils ont obtenu une valeur de 4.74 degrés de séparation (voire même 4.37 aux Etats-Unis). Ce résultat n’est a priori pas étonnant, puisqu’on dit souvent que le monde a « rétréci » avec les technologies électroniques. Marshall McLuhan parlait déjà de « village planétaire » en 1967, en voici donc la confirmation. Ceci dit, il faut quand même relativiser ce chiffre. En effet, les connexions utilisées pour le calcul correspondent aux « amis » de Facebook. Or un ami sur Facebook n’est parfois qu’une vague connaissance, et le lien reliant deux personnes peut être très ténu. En fin de compte, les fils tissant le village planétaire sont donc souvent très fins…

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