J’ai testé « Safe Exam Browser »

Durant « Les rendez-vous de l’enseignement » organisés par l’Université de Genève (journée du 5 novembre), j’ai pu tester l’application « Safe Exam Browser » (SEB) qui permet, une fois installée sur un ordinateur, que l’étudiant soit bloqué s’il veut accéder à quoi que ce soit d’autre que la liste restreinte des documents, liens web  et applications dont il a besoin pour l’examen.

SEB-Architecture_thirdpartyapp_en

(source : http://safeexambrowser.org/about_overview_en.html )

Pour le test,  SEB avait été installé sur des machines de l’Université de Genève et dans une page web donnée, je devais entrer un mot de passe. Dès ce moment, toutes les applications activables et documents contenus dans l’ordinateur étaient bloqués sauf un test dans Moodle qui servait d’examen factice. A la fin du test, un second mot de passe me faisait sortir de l’examen et débloquait en même temps la machine sur laquelle je travaillais. J’ai trouvé que cette procédure était simple et je la pense également fiable.

Après cette démonstration orchestrée par Omar Benkacem et Patrick Roth, de l’équipe genevoise NTICE, une discussion m’a permis de noter les informations complémentaires suivantes :

  • Tous les enseignants ayant participé à des expériences pilotes avec l’équipe genevoise ont dit avoir gagné du temps.
  • Organiser un examen de cette façon demande un choix préalable : installer SEB sur un certain nombre d’ordinateurs de l’université ou le faire installer par les étudiants sur leur machine personnelle. D’un côté, on limite fortement le nombre d’étudiants qui peuvent passer l’examen en même temps et de l’autre, on met fait passer un examen aux étudiants sans connaître la qualité des machines utilisées (batterie à bout, virus, etc.). Pourront-ils tous aller jusqu’au bout de l’examen sans problème ? Comment gérer ces éventuels problèmes ?
  • De toutes façons, il faut faire faire un examen blanc aux étudiants afin qu’ils se familiarisent avec cette modalité.
  • Un système de capture d’écran fréquente (par exemple toutes les 10 secondes) a été mis en place pour « surveiller » les étudiants mais aussi sauvegarder l’évolution de leur copie et donc, protéger leur travail.
  • Si on pense organiser un examen avec SEB et la plateforme d’enseignement de l’université (comme Moodle ou Ilias, etc.), il faut que des personnes connaissant très bien la plateforme avec des droits étendus d’administrateurs, soient disponibles au moment de l’examen pour pouvoir réagir très vite à tout problème.

Au final, le terme qui ressortait pour une telle modalité d’examen était « logistique ».

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