Actions d’accompagnement de l’innovation techno-pédagogique à l’Université

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De retour de la Conférence ADMEE2016 (Association pour le Développement des Méthodes d’Evaluation en Education), je partage avec vous quelques réflexions et résultats présentés en cette occasion à propos des actions d’accompagnement et de formation pouvant supporter l’innovation techno-pédagogique dans l’enseignement supérieur.

Une première réflexion résulte d’une analyse des activités de formation et de conseil-accompagnement des enseignants (Zingaretti, Uni. de Strasbourg). On y fait déjà un double constat : « Si les enseignants se considèrent comme experts, alors ils ne viennent pas aux formations » et « Seule une minorité des enseignants est dans une perspective LLL » (Life Long Learning). Par ailleurs, l’analyse révèle que les enseignants peuvent très bien maîtriser la théorie d’une activité d’apprentissage sans toutefois savoir quoi faire avec les étudiants sur cette tâche.

Une autre communication (Dumont, HES-SO) décrit et analyse le mandat comme une activité d’accompagnement très valorisante. Son institution confie un mandat à un enseignant pour analyser, élaborer, etc. sur une question. Par exemple, le premier mandat de ce type a porté sur la classe inversée pendant 18 mois (12 mois à 40% puis 6 à 20%). Deux résultats. Les étudiants, travaillant maintenant en classe inversée, disent : « Je travaille plus mais j’apprends plus ». De plus, la conseillère pédagogique à laquelle le premier mandat est confié dit : « Mes collègues ont plus de considération pour mon rôle que le mandat a légitimé ». Elle explique cela par l’approfondissement que le mandat a permis : approfondissement des problèmes et solutions liés à la thématique, création de relations enseignants-conseiller sur le moyen-long terme, etc.

Enfin, une dernière communication (Lison, Uni. de Sherbrooke) base sa réflexion sur le constat d’un paradoxe actuel dans l’enseignement supérieur. D’un côté, on voit une université en changement où « il faut prouver » (la qualité de son enseignement) et où l’offre de formation change (par exemple, avec l’arrivée des MOOCs). De l’autre côté, il n’y a « pas d’obligation de se former en tant qu’enseignant ». Etaient montrés ensuite les avantages, dans ce contexte, d’un diplôme de 3ème cycle ouvert aux titulaires d’un MA et ayant pour objectifs d’apprentissage globaux de savoir 1) implanter des innovations et 2) évaluer leur impact. Se posait alors la question de savoir comment diffuser au mieux les résultats de cette formation, c’est-à-dire les travaux finaux de ses étudiants.

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