Les digital na(t)ives à l’université

Dans un livre récent relatif aux compétences (en anglais : « literacy ») dans l’université numérique, Jones (2013) s’interroge sur les connaissances des étudiants arrivant aujourd’hui à l’université et donne une série d’arguments allant contre la notion d’une génération de  « digital natives » (Prensky, 2001).

En premier lieu, Jones réfute le fait qu’on puisse désigner la génération d’étudiants arrivant à l’université sous un qualificatif unique étant donné qu’il existe de grandes différences dans le groupe d’âge concerné et très peu de signes d’une demande uniforme sur la façon d’être enseignés chez cette population.

Il cite alors d’autres arguments venant d’études empiriques :

  • « students’ high levels of use and ski ll did not necessarily translate into preferences for increased use of technology in the classroom » (p. 167) ;
  • « a large number of students still hold conventional attitudes towards teaching (p. 167) » ;
  • « many young students have a superficial ease with new technologies but find it hard to adapt to using digital technologies in education (p. 167) ».

En conclusion, pour les enseignants, on peut retirer des lignes précédentes qu’il y a besoin d’accompagner leurs étudiants pour un usage éducatif des TIC. Pour les étudiants, ces lignes signifient certainement que, pour eux, la manipulation de base des smartphones, ordinateurs portables, etc. n’est pas un problème mais qu’il faut découvrir et approfondir les usages éducatifs afin de mieux réussir ses études.

 

Références

Jones, C. (2013). The digital university. A concept in need of definition. In R. Goodfellow, L. Goodfellow, & R. Mary (Eds.), Literacy in the digital university: Critical Perspectives on learning, scholarship, and technology (pp. 162–172). Abingdon: Routledge.

Prensky, M. (2001). Digital Natives, Digital Immigrants. On the Horizon, 9(5).