Une expérience de travail à distance

Nous avons demandé à Maud Foerster, collaboratrice au Centre NTE, de décrire l’expérience de travail à distance qu’elle a vévue entre Portland et Fribourg durant plusieurs mois de l’annnée dernière. C’est donc elle qui a pris la plume et écrit ce billet. Bonne lecture.

HP

 

A partir d’octobre 2012, j’ai eu l’occasion de réaliser une expérience de collaboration à distance sur une période de trois mois. Je partais alors à Portland (OR) pour apprendre l’anglais. Durant cette même période, j’ai continué à travailler comme sous-assistante au Centre NTE. Voici quelques éléments issus de cette expérience. Effectuer cette période de travail à distance était possible. Bien sûr, j’avais l’accord de mon chef. De plus, je travaillais dans ce groupe depuis déjà un an en collaborant à un projet de recherche-développement dont il fallait finaliser le rapport scientifique pour décembre. Il semblait parfaitement réaliste de mener à bien cette tâche en étant à distance avec le degré d’autonomie dont je disposais et en profitant d’une connexion au réseau.

Arrivée à Portland, j’ai eu beaucoup de difficultés à trouver une place pour travailler avec du matériel adapté. En effet, à l’école de langues, les ordinateurs ne disposaient pas de mises à jour suffisamment récentes pour travailler sur Google Docs et, lorsque je travaillais sur Word, il m’était impossible d’enregistrer mon document à moins de disposer d’une clé USB. J’ai alors décidé de travailler sur mon iPad. Toutefois, sur cet appareil, il m’était impossible de modifier les documents Word ou Excel. J’ai alors tenté de travailler sur l’ordinateur fixe de l’école pour rédiger mes travaux ; d’utiliser mon iPad pour consulter mes documents Word et Excel ; et d’enregistrer mes documents sur une clé USB.

Lorsque je travaillais à mon domicile, le signal du wifi n’était pas suffisamment fort pour que je puisse disposer de manière permanente d’une connexion Internet. J’étais alors dans l’impasse lorsque je souhaitais skyper car souvent la connexion était interrompue. De même, j’ai rencontré des difficultés lorsque je souhaitais travailler en ligne sur des documents Google Docs pensant que ceux-ci seraient toujours accessibles. Au final, pour réaliser mon travail, j’étais ravie de disposer d’un ordinateur portable, d’un iPad et de documents papiers. Heureusement que j’avais emporté tout cela depuis la Suisse.
Je communiquais avec les membres de l’équipe NTE par emails, ainsi qu’avec Skype. Entre Portland et Fribourg, nous avions neuf heures de décalage horaire. Par conséquent, je devais attendre tard dans la nuit ou me lever tôt le matin pour pouvoir skyper avec mes collègues. Quant aux emails, il n’était pas toujours aisé de suivre le flux des informations. En effet, ne me trouvant, dans un premier temps, que rarement sur un ordinateur, la lecture régulière des mails a été laborieuse de même que la possibilité d’y répondre.

La distance n’était pas facile à vivre. Bien sûr, diverses discussions de mon groupe de travail étaient menées à Fribourg en mon absence. J’avais une appréhension car je craignais de manquer ces informations transmises oralement. Or, toutes les informations importantes m’ont été transmises par des discussions avec Skype ou des e-mails. Cependant il m’était difficile de connaître l’évolution des divers projets du groupe, ainsi que de pouvoir palper l’ambiance de travail. L’échange de mails ne me suffisait pas à connaître ce contexte, ni à savoir le statut des différents feedbacks laissés dans les documents en ligne et toujours en évolution. Etaient-ils toujours valides ? Y avait-il eu une discussion les modifiant sans le temps nécessaire pour les adapter ? Arrivés près des échéances, en particulier pour le rapport à produire, cela augmentait, pour moi et mes collègues, notre état de stress.

Au final, cette expérience a été très instructive. Il s’agit de mon vécu, réalisé selon ma personnalité, mes compétences et mes envies. Je suis ravie d’avoir pris conscience des éléments qui m’importent au travail, comme dans la vie de tous les jours. Je recommande ce genre d’activités. Toutefois, il est nécessaire de partir dans l’idée que des compromis devront être réalisés. De même, un conseil. Partez avec un minimum de matériel de travail : portable, documents, etc. Je remercie aussi mon chef de m’avoir laissée une grande marge de manœuvre et de s’être adapté à mon rythme.

Maud Foerster

 

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